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[ficheA][name] Verne Aulnay[/name]
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[citation]Écrire ici[/citation]
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[/avatar][subtitleFiche]CARTE D'IDENTITÉ[/subtitleFiche]
[highlight]Prénom/Nom[/highlight] : Verne Aulnay
[highlight]Pseudo/alias[/highlight] : Megalomania Citizen
[highlight]Date et lieu de naissance[/highlight] : 22 Mars 2150
[highlight]Métier/Grade/Réputation[/highlight] : Couturier et autre petits jobs
[highlight]Assurance CRISIS[/highlight] : Non
[highlight]Lieu de résidence[/highlight] : Southbank
[highlight]Catégorie sociale[/highlight] : Pauvre
[highlight]Ft.[/highlight] : Paul Mescal
[tabbarFiche][caractere]
Écrire caractère ici [/caractere][physique]
Écrire ici physique ici [/physique][histoire]
~18 Juin 2168~
Verne frissonnait. Il ne savait pas si son corps réagissait à la colère, à la douleur ou au froid qui parcouraient sa peau de part et d'autre.
_Herm' tu es toujours là ?
Question rhétorique, il entendait le souffle de son frère dans le creux de son oreille. Ce dernier n'avait pas dit un mot depuis que Verne lui avait annoncé la mort de leur père.
_ Qu'est-ce que tu veux que je te dise Verne ? Notre père était un idiot.
La voix d'Hermès était neutre comme si Verne venait d'annoncer la mort d'un étranger à ses yeux. Il sentait son sang bouillir et raccrocha avant de dire quelque chose qu'il pouvait regretter. Il continua sa marche dans la rue pour tenter d'oublier qu'il voulait frapper son frère pour la première fois de sa vie. "Merde". Il sentait ses larmes lui monter aux yeux.
~23 Mars 2154~
Verne sentait qu'il était devenu plus vieux que la veille. Il avait dorénavant 4 ans. Et il n'était pas le seul à le pensée puisque son père estimait également qu'il était suffisamment vieux pour découvrir son secret. La longue attente qui séparait Verne du secret de son père le hanta. Le bambin émettait de multiples hypothèses sur ce secret. Où vont-ils aller demain ? Son père lui annoncera sans doute qu'il est un justicier et lui montrera sa cachette. Non, sous son long manteau noir se cache un magicien qui sait faire voler des objets.
Non son père possède un zoo secret que personne d'autre que Verne n'a le droit de voir !
Alors que la nuit tombait, Verne plongea sa tête dans les bras de Morphée avec tout un tas d'hypothèses et surtout de rêves sur son père.
Verne avait les yeux noisettes du secret de son père braqués sur lui. Le petit garçon levait la tête pour soutenir le regard du jeune adulte qui faisait le double de sa taille. Son père l'avait présenté comme étant Hermès, son frère. «Demi-Frère» rectifia l'adolescent qui s'assît nonchalamment sur le canapé en face duquel une télévision diffusait une télé-réalité.
Verne ne savait pas quoi dire. Il se sentait lésé, son père n'avait rien d'incroyable et son frère était un véritable crétin.
D'un air boudeur, Verne quitta la pièce tandis que son père essayait de s'expliquer avec son frère. Il parcourut un couloir et passa devant une chambre plongée dans une lumière mauve. Sur le lit, une femme était allongée, fumant un tube qui s'illumina. Son regard vide se tourna vers le bambin qui soutient son regard, intrigué. Après quelques instants, elle détourna son intention vers le plafond, posant sa tête sur un oreiller couleur rouge carmin.
Verne devinait qu'elle était la mère de Hermès mais qui était-elle pour son père ? Verne ne s'était jamais dit que son père avait pu avoir une autre amoureuse que sa mère et il sentait que le secret de son père était plutôt un mensonge. Il se sentait trahir par ce dernier pour ne pas s'être confié plus tôt.
Guidé par son instinct, Verne avançait vers la porte située au fond à droite du couloir et l'entrouvrit pour y passer sa tête. Il fût immédiatement plongé dans une lumière cyan. Un sourire s'afficha sur son visage alors qu'il y pénétrait. Il se retrouva face à un aquarium d'eau et parcourut par des pierres phosphorescentes dont les couleurs fascinait le jeune garçon qui resta plusieurs minutes, immobiles à les observer.
_Tu ne devrais pas être là.
Les yeux de Verne se braquèrent sur ceux de Hermès qui le dévisagèrent d'un air agressif.
Mais le petit garçon ne s'en souciait pas.
_Pourquoi tu as une maison pour des cailloux ?
Hermès le rejoignit et se tenta à agripper l'épaule de son frère.
_Ce n'est pas pour des cailloux mais pour les poissons que j'aurai un jour».
Verne leva son regard vers son frère.
_Mais tu peux les pêcher tu sais ?.
Il sentit l'adulte soupirer. Cela semblait le saouler de lui parler de ça.
_Je ne veux pas de vulgaires poissons moi, je veux des poissons qui vivaient dans les barrières de corail.
Verne ignorait ce dont son frère parlait, ce dernier lui expliqua tout ce qu'il savait dessus. La faune et la flore maritime le fascinait depuis qu'il avait vu des vidéos dessus et si le récif corallien avait depuis disparu, il voulait le recréer chez lui quand il sera riche.
Sans s'en rendre compte, ils passèrent l'après-midi à se parler et ce fût finalement leur père qui les interrompit finalement.
Le soir-même, avant de s'endormir, Verne se disait que, finalement, le secret de son père n'était pas si mal. Au moins, maintenant il a un frère.
~14 Décembre 2159~
_ Tu viens fêter Noël avec nous cette année ?
Verne buvait sa canette en regardant Herm' du coin de l'oeil. Ce dernier venait de payer quelque chose, un cadeau ? Verne haussa les épaules, il était devenu trop vieux pour l'harceler afin de connaître son cadeau en avance.
_Non, je le fête avec ma mère.
Les deux frères étaient devenus si proches qu'ils se voyaient une fois par semaine minimum, ils passaient leur temps à traîner aux alentours de leurs appartements respectifs et rentraient au soir où ils continuaient déchanger des messages. Hermès était le modèle de Verne qui en arrivait même à imiter ses gestes. La proximité entre les deux frères avait permis à leur père d'être de nouveau proche de son aîné qui avait finit par lui pardonner. L'année précédente, Verne avait même surpris Hermès en train de parler avec sa mère.
La rencontre avec cette dernière, de 8 ans son aînée avait été difficile pour Hermès. Il reprochait à son père d'avoir abandonné toute idée de recoller les morceaux avec sa mère pour une femme plus jeune. Cette colère pour son père, il avait finit par la reporter sur Regina, la mère de Verne, qu'il accusait d'avoir retenu son père auprès d'elle.
Il avait accumulé cette colère depuis que sa mère avait subit une agression. Cette dernière s'était enfermée dans son mutisme. Hermès restait à ses côtés, abandonnant même la chance de faire de grandes études dans la communication où il brillait pour sa connaissance des réseaux sociaux. Il avait accumulé plusieurs emplois pour leur permettre de conserver leur logements et ne pas être obligé de se reloger dans un méga-block.
Le jour de noël, Verne retrouva Herm' devant sa porte. Ce dernier avaient les yeux boursoufflés, son regard était vide. En voyant Verne, ses jambes s'effondrèrent. Sa mère venait de décéder.
~12 Février 2162~
Verne restait assis dans un coin de la pièce où se propageait une douce lumière couleur émeraude. Il observait sa mère qui livrait l'une de ses batailles quotidiennes. Elle n'était pas une netrunneuse reconnue et cela lui était égal. Elle souhaitait utiliser ses compétences non pas pour son propre profit mais pour aider les autres face aux piratages. Elle avait alors monté son propre commerce intervenant auprès de particuliers pour les aider à faire face à un piratage en intervenant sur leur pare-feu ou bien en leur prodiguant des conseils pour améliorer la sécurité de leur console. Verne adorait l'observer dans son bureau, il y avait quelque chose de rassurant lorsqu'il la voyait conserver son calme en toute circonstance.
Quand il était petit , il la considérait comme une super-héroïne sauvant des vies et il s'en vantait auprès de ses amis. Cette super-héroïne s'était transformée en médecin aux yeux de l'enfant qui ne rêvait plus de l'imiter. À l'aube de ses 12 ans, Verne s'était passionné pour la mode.
En regardant un défilé à la télé, Verne était fasciné par la capacité qu'ont des bouts de tissus de créer un autre monde. Tu pouvais être à Cloud City mais entourer de personnes qui semblaient tout droit venir du passé. Des gens qui n'ont plus de contraintes dans le mariage de leur corps avec la cybernétique.
C'est ce que Verne souhaitait. Plus que de concevoir des vêtements qui soient beaux, il voulait qu'ils parlent à ceux qui les voient et qu'ils cachent les défauts de ceux qui les portent.
Alors au début de son adolescence, Verne était, malgré lui, obsédé par l'image qu'il pouvait renvoyer. Que se passerait t-il si du jour au lendemain, ses amis lui tournaient le dos ? Arriverait t-il à le supporter alors que son frère lui parle rarement depuis la mort de sa mère ?
~XX/XX/2167~
_Tu ne rentres que maintenant ?
Verne continuait d'avancer dans le couloir, il ne voulait pas croiser sa mère qui venait de se lever pour le suivre dans le couloir.
_Je te parle Verne, ait au moins l'obligeance de me regarder quand tu fais tes conneries.
Verne se tourna brusquement pour lui faire face. Ces yeux marquaient par des cernes pulsaient de colère.
_Vas-y ne fait pas ta conne. On peut très bien en parler demain..
Il venait de balancer ces mots sans même ressentir le moindre regret. Sa mère fronçait les sourcils mais conserver son calme habituel et cela le mettait encore plus hors de lui. C'est une robot ou quoi ? Il vient de l'insulter et elle reste impassible ?!
_Je veux que tu m'appelles quand tu sors et que tu me dises où tu va, ce que tu fais et avec qui tu es, Verne.
À chaque fois, qu'elle répétait son nom, Verne y voyait sa volonté de le garder sous son contrôle mais l'adolescent avait les émotions en effervescence. Tout ici était fait pour l'énerver.
_Tu demandes ça à Papa ? Il est ici à cette heure-ci ? Non bien sûr que non. Tu ne sais pas où il traîne et tu t'en fous car tu ne veux plus lui parler.
Verne savait qu'il était injuste avec elle mais il se sentait emporter par sa colère. Il savait pourtant que sa mère acceptait toutes les requêtes de ses clients pour rembourser les dettes. Mais il s'en fichait, il voulait voir le visage de sa mère se déformer, il voulait que, pour une fois, elle se comporte humainement. Que pour une fois, sa colère ne rencontre pas une forteresse de calme mais une autre explosion. Il voulait que les murs de leur appartement vibre sous leurs cris et qu'au final, tout deux soient libérés d'un poids. Mais elle ne faisait jamais ce qu'il attendait d'elle. Elle se contenta plutôt de se rapprocher de lui et de lui caresser les cheveux machinalement. «
_Je dois veiller sur toi. Pas sur lui. Maintenant va te coucher Verne.
La porte fût claquée. Plongé dans le noir, Verne s'agitait. Rien n'allait dans sa fichue famille. Sa mère ne ressent aucune émotion, son père est prêt à sacrifier son avenir pour des affaires qui ne risquent pas d'aboutir et son frère se fiche bien de ce qui peut lui arriver.
Il donna un coup dans son buste pour exprimer un hurlement qu'il contient au fond de lui.
Depuis plusieurs mois, les sorties nocturnes, les raves, les coups d'un soir et plus récemment, l'annihilation de drogues étaient devenus pour lui le moyen d'évacuer la colère, la peur, la tristesse et toutes les émotions qui semblaient occuper chaque parties de son corps.
Tout cela avait débuté lorsque Verne avait remarqué une dispute entre ses parents puis il avait appris que son père avait placé l'argent qu'ils avaient économisés y compris celui qui lui permettrait de faire des études.
Aussitôt, il avait abandonné le lycée. À quoi ça sert de dépenser de l'argent pour ses études s'il ne peut même pas espérer étudier la mode ? S'il en voulait à son père originellement, sa mère avait finit par être dans son viseur. Il avait dû la confronter pour obtenir des réponses. Et en vérité, il ne voulait pas de ces réponses, il voulait être rassuré ce qu'elle n'a pas su faire.
_Si tu ne peux pas devenir couturier, tu peux devenir quelque chose d'autre.
~19 Juin 2168~
Verne attendait depuis une heure devant la pharmacie. Il n'avait rien d'autre à faire. De toute façon, depuis la veille, il était incapable de s'endormir. Dès qu'il fermait ses yeux, ses pensées se bousculaient. Lorsqu'il ne repensait pas à la mort de son père, il pensait à sa mère qui s'était enfermée dans son travail. Et lorsqu'il évitait de ressasser ces souvenirs, la culpabilité lui prenait la gorge.
Ses yeux gonflés se levèrent vers son frère qui venait de sortir de la pharmacie Zenatech. En temps normal, il lui aurait sauté dans les bras, ça faisait longtemps dans les bras. Mais il s'en souvenait. "Notre père était un idiot". La rancœur tordait son visage. Hermès le fixait avec un regard sévère.
_Ne me regarde pas comme ça, Verne. Tu ne connais pas l'histoire de la séparation de mes parents.
Hermès commença à prendre le chemin de sa maison suivit par Verne qui ne savait pas ce que la séparation de leur père et de sa mère avait à voir dans l'histoire.
Mais sur le chemin, Hermès racontait que son père et sa mère était plutôt riches. Leur père était commercial pour Osinski alors que sa mère travaillait en tant que mannequin.
Mais leur père avait un gros défaut, il avait des idées qu'il considérait comme révolutionnaires et qu'il voulait mettre en application. Cependant, sans l'accord des corporations, compliqués de monter un commerce et d'obtenir le financement.
Pour poursuivre ses idées, leur père a ainsi ruiné sa famille. Lorsque sa mère a découvert qu'il empruntait de l'argent pour qu'ils poursuivent leur mode de vie, elle l'a quitté et a emmené Hermès dans un appartement de High Cloud. Par la suite, elle bien tenté de se relancer dans la mode mais elle ne semblait plus y avoir sa place. Elle a donc enchaînée les petits jobs avant de tomber malade et de connaître la fin que Verne connait.
_ Pourquoi tu ne m'as rien dit plus tôt ?
_ Quand j'ai découvert ça, il m'était impossible de voir papa comme quelqu'un de bien. Je ne voulais pas t'infliger ça. Je voulais croire qu'il avait changé et qu'il n'allait pas vous infliger ça.
Une veine pulsait sur le front de Verne.
_ Mais ça c'est à moi de le décider. Je t'ai tout raconté lorsque ça nous est arrivé et toi, tu n'as même pas cherché à me voir pour me raconter ça. Tu n'as rien dit à ma mère.
Hermès s'arrêtait, son regard toujours rivé droit devant lui.
_ J'en ai parlé à ta mère mais elle m'a dit qu'elle s'en chargerait si ça devait arriver.
Verne sentait sa colère monter.
_ Tu en as même parlé à ma mère et pas à moi. J'étais concerné aussi, non ? J'avais mon mot à dire.
_ Tu n'étais qu'un enfant Verne quand j'en ai parlé. Tu n'étais même pas en âge de comprendre.
Verne tourna ses talons sans que son frère détourne le regard vers lui.
_ Tu devrais parler à ta mère, Verne.
L'adolescent entrechoqua sa langue et son palais en signe d'énervement.
_ Je ne suis plus un enfant, Hermès. Je suis en âge de savoir ce que je dois faire.
Sur le chemin de retour, Verne, aveuglé par sa colère, ne pensa même un instant qu'en vérité c'était la dernière fois qu'il voyait son frère.
[/histoire]
[sousSection option="PLACE A CLOUD CITY"][subtitleFiche]Groupe principal[/subtitleFiche]
[arrow] Anti-C
[subtitleFiche]Sous-groupe[/subtitleFiche]
[arrow] Indépendant
[subtitleFiche]Opinion du personnage[/subtitleFiche]
[arrow] Écrire ici.
[/sousSection]
[sousSection option="DERRIÈRE L'ECRAN"][float]
[/float][arrow] Votre pseudo sur le net ? RedPean
[arrow] Comment avez-vous découvert le forum ? Écrire ici
[arrow] Connaissez-vous un peu l’univers de Cyberpunk ou vous le découvrez ici ? Je le connais de très loin mais je découvre l'univers et son histoire.
[arrow] Par rapport au système d’avertissement PEGI, y a-t-il des thématiques et sous-thématiques auxquelles vous préférez éviter d’être confronté ? Écrire ici
[arrow] Confirmation que vous avez lu et que vous acceptez le règlement : Lu et j'accepte le règlement
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[/gif][citation]Écrire ici[/citation]
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[/avatar][subtitleFiche]CARTE D'IDENTITÉ[/subtitleFiche][highlight]Prénom/Nom[/highlight] : Verne Aulnay
[highlight]Pseudo/alias[/highlight] : Megalomania Citizen
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[highlight]Métier/Grade/Réputation[/highlight] : Couturier et autre petits jobs
[highlight]Assurance CRISIS[/highlight] : Non
[highlight]Lieu de résidence[/highlight] : Southbank
[highlight]Catégorie sociale[/highlight] : Pauvre
[highlight]Ft.[/highlight] : Paul Mescal
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Écrire caractère ici [/caractere][physique]
Écrire ici physique ici [/physique][histoire]
~18 Juin 2168~
Verne frissonnait. Il ne savait pas si son corps réagissait à la colère, à la douleur ou au froid qui parcouraient sa peau de part et d'autre.
_Herm' tu es toujours là ?
Question rhétorique, il entendait le souffle de son frère dans le creux de son oreille. Ce dernier n'avait pas dit un mot depuis que Verne lui avait annoncé la mort de leur père.
_ Qu'est-ce que tu veux que je te dise Verne ? Notre père était un idiot.
La voix d'Hermès était neutre comme si Verne venait d'annoncer la mort d'un étranger à ses yeux. Il sentait son sang bouillir et raccrocha avant de dire quelque chose qu'il pouvait regretter. Il continua sa marche dans la rue pour tenter d'oublier qu'il voulait frapper son frère pour la première fois de sa vie. "Merde". Il sentait ses larmes lui monter aux yeux.
~23 Mars 2154~
Verne sentait qu'il était devenu plus vieux que la veille. Il avait dorénavant 4 ans. Et il n'était pas le seul à le pensée puisque son père estimait également qu'il était suffisamment vieux pour découvrir son secret. La longue attente qui séparait Verne du secret de son père le hanta. Le bambin émettait de multiples hypothèses sur ce secret. Où vont-ils aller demain ? Son père lui annoncera sans doute qu'il est un justicier et lui montrera sa cachette. Non, sous son long manteau noir se cache un magicien qui sait faire voler des objets.
Non son père possède un zoo secret que personne d'autre que Verne n'a le droit de voir !
Alors que la nuit tombait, Verne plongea sa tête dans les bras de Morphée avec tout un tas d'hypothèses et surtout de rêves sur son père.
Verne avait les yeux noisettes du secret de son père braqués sur lui. Le petit garçon levait la tête pour soutenir le regard du jeune adulte qui faisait le double de sa taille. Son père l'avait présenté comme étant Hermès, son frère. «Demi-Frère» rectifia l'adolescent qui s'assît nonchalamment sur le canapé en face duquel une télévision diffusait une télé-réalité.
Verne ne savait pas quoi dire. Il se sentait lésé, son père n'avait rien d'incroyable et son frère était un véritable crétin.
D'un air boudeur, Verne quitta la pièce tandis que son père essayait de s'expliquer avec son frère. Il parcourut un couloir et passa devant une chambre plongée dans une lumière mauve. Sur le lit, une femme était allongée, fumant un tube qui s'illumina. Son regard vide se tourna vers le bambin qui soutient son regard, intrigué. Après quelques instants, elle détourna son intention vers le plafond, posant sa tête sur un oreiller couleur rouge carmin.
Verne devinait qu'elle était la mère de Hermès mais qui était-elle pour son père ? Verne ne s'était jamais dit que son père avait pu avoir une autre amoureuse que sa mère et il sentait que le secret de son père était plutôt un mensonge. Il se sentait trahir par ce dernier pour ne pas s'être confié plus tôt.
Guidé par son instinct, Verne avançait vers la porte située au fond à droite du couloir et l'entrouvrit pour y passer sa tête. Il fût immédiatement plongé dans une lumière cyan. Un sourire s'afficha sur son visage alors qu'il y pénétrait. Il se retrouva face à un aquarium d'eau et parcourut par des pierres phosphorescentes dont les couleurs fascinait le jeune garçon qui resta plusieurs minutes, immobiles à les observer.
_Tu ne devrais pas être là.
Les yeux de Verne se braquèrent sur ceux de Hermès qui le dévisagèrent d'un air agressif.
Mais le petit garçon ne s'en souciait pas.
_Pourquoi tu as une maison pour des cailloux ?
Hermès le rejoignit et se tenta à agripper l'épaule de son frère.
_Ce n'est pas pour des cailloux mais pour les poissons que j'aurai un jour».
Verne leva son regard vers son frère.
_Mais tu peux les pêcher tu sais ?.
Il sentit l'adulte soupirer. Cela semblait le saouler de lui parler de ça.
_Je ne veux pas de vulgaires poissons moi, je veux des poissons qui vivaient dans les barrières de corail.
Verne ignorait ce dont son frère parlait, ce dernier lui expliqua tout ce qu'il savait dessus. La faune et la flore maritime le fascinait depuis qu'il avait vu des vidéos dessus et si le récif corallien avait depuis disparu, il voulait le recréer chez lui quand il sera riche.
Sans s'en rendre compte, ils passèrent l'après-midi à se parler et ce fût finalement leur père qui les interrompit finalement.
Le soir-même, avant de s'endormir, Verne se disait que, finalement, le secret de son père n'était pas si mal. Au moins, maintenant il a un frère.
~14 Décembre 2159~
_ Tu viens fêter Noël avec nous cette année ?
Verne buvait sa canette en regardant Herm' du coin de l'oeil. Ce dernier venait de payer quelque chose, un cadeau ? Verne haussa les épaules, il était devenu trop vieux pour l'harceler afin de connaître son cadeau en avance.
_Non, je le fête avec ma mère.
Les deux frères étaient devenus si proches qu'ils se voyaient une fois par semaine minimum, ils passaient leur temps à traîner aux alentours de leurs appartements respectifs et rentraient au soir où ils continuaient déchanger des messages. Hermès était le modèle de Verne qui en arrivait même à imiter ses gestes. La proximité entre les deux frères avait permis à leur père d'être de nouveau proche de son aîné qui avait finit par lui pardonner. L'année précédente, Verne avait même surpris Hermès en train de parler avec sa mère.
La rencontre avec cette dernière, de 8 ans son aînée avait été difficile pour Hermès. Il reprochait à son père d'avoir abandonné toute idée de recoller les morceaux avec sa mère pour une femme plus jeune. Cette colère pour son père, il avait finit par la reporter sur Regina, la mère de Verne, qu'il accusait d'avoir retenu son père auprès d'elle.
Il avait accumulé cette colère depuis que sa mère avait subit une agression. Cette dernière s'était enfermée dans son mutisme. Hermès restait à ses côtés, abandonnant même la chance de faire de grandes études dans la communication où il brillait pour sa connaissance des réseaux sociaux. Il avait accumulé plusieurs emplois pour leur permettre de conserver leur logements et ne pas être obligé de se reloger dans un méga-block.
Le jour de noël, Verne retrouva Herm' devant sa porte. Ce dernier avaient les yeux boursoufflés, son regard était vide. En voyant Verne, ses jambes s'effondrèrent. Sa mère venait de décéder.
~12 Février 2162~
Verne restait assis dans un coin de la pièce où se propageait une douce lumière couleur émeraude. Il observait sa mère qui livrait l'une de ses batailles quotidiennes. Elle n'était pas une netrunneuse reconnue et cela lui était égal. Elle souhaitait utiliser ses compétences non pas pour son propre profit mais pour aider les autres face aux piratages. Elle avait alors monté son propre commerce intervenant auprès de particuliers pour les aider à faire face à un piratage en intervenant sur leur pare-feu ou bien en leur prodiguant des conseils pour améliorer la sécurité de leur console. Verne adorait l'observer dans son bureau, il y avait quelque chose de rassurant lorsqu'il la voyait conserver son calme en toute circonstance.
Quand il était petit , il la considérait comme une super-héroïne sauvant des vies et il s'en vantait auprès de ses amis. Cette super-héroïne s'était transformée en médecin aux yeux de l'enfant qui ne rêvait plus de l'imiter. À l'aube de ses 12 ans, Verne s'était passionné pour la mode.
En regardant un défilé à la télé, Verne était fasciné par la capacité qu'ont des bouts de tissus de créer un autre monde. Tu pouvais être à Cloud City mais entourer de personnes qui semblaient tout droit venir du passé. Des gens qui n'ont plus de contraintes dans le mariage de leur corps avec la cybernétique.
C'est ce que Verne souhaitait. Plus que de concevoir des vêtements qui soient beaux, il voulait qu'ils parlent à ceux qui les voient et qu'ils cachent les défauts de ceux qui les portent.
Alors au début de son adolescence, Verne était, malgré lui, obsédé par l'image qu'il pouvait renvoyer. Que se passerait t-il si du jour au lendemain, ses amis lui tournaient le dos ? Arriverait t-il à le supporter alors que son frère lui parle rarement depuis la mort de sa mère ?
~XX/XX/2167~
_Tu ne rentres que maintenant ?
Verne continuait d'avancer dans le couloir, il ne voulait pas croiser sa mère qui venait de se lever pour le suivre dans le couloir.
_Je te parle Verne, ait au moins l'obligeance de me regarder quand tu fais tes conneries.
Verne se tourna brusquement pour lui faire face. Ces yeux marquaient par des cernes pulsaient de colère.
_Vas-y ne fait pas ta conne. On peut très bien en parler demain..
Il venait de balancer ces mots sans même ressentir le moindre regret. Sa mère fronçait les sourcils mais conserver son calme habituel et cela le mettait encore plus hors de lui. C'est une robot ou quoi ? Il vient de l'insulter et elle reste impassible ?!
_Je veux que tu m'appelles quand tu sors et que tu me dises où tu va, ce que tu fais et avec qui tu es, Verne.
À chaque fois, qu'elle répétait son nom, Verne y voyait sa volonté de le garder sous son contrôle mais l'adolescent avait les émotions en effervescence. Tout ici était fait pour l'énerver.
_Tu demandes ça à Papa ? Il est ici à cette heure-ci ? Non bien sûr que non. Tu ne sais pas où il traîne et tu t'en fous car tu ne veux plus lui parler.
Verne savait qu'il était injuste avec elle mais il se sentait emporter par sa colère. Il savait pourtant que sa mère acceptait toutes les requêtes de ses clients pour rembourser les dettes. Mais il s'en fichait, il voulait voir le visage de sa mère se déformer, il voulait que, pour une fois, elle se comporte humainement. Que pour une fois, sa colère ne rencontre pas une forteresse de calme mais une autre explosion. Il voulait que les murs de leur appartement vibre sous leurs cris et qu'au final, tout deux soient libérés d'un poids. Mais elle ne faisait jamais ce qu'il attendait d'elle. Elle se contenta plutôt de se rapprocher de lui et de lui caresser les cheveux machinalement. «
_Je dois veiller sur toi. Pas sur lui. Maintenant va te coucher Verne.
La porte fût claquée. Plongé dans le noir, Verne s'agitait. Rien n'allait dans sa fichue famille. Sa mère ne ressent aucune émotion, son père est prêt à sacrifier son avenir pour des affaires qui ne risquent pas d'aboutir et son frère se fiche bien de ce qui peut lui arriver.
Il donna un coup dans son buste pour exprimer un hurlement qu'il contient au fond de lui.
Depuis plusieurs mois, les sorties nocturnes, les raves, les coups d'un soir et plus récemment, l'annihilation de drogues étaient devenus pour lui le moyen d'évacuer la colère, la peur, la tristesse et toutes les émotions qui semblaient occuper chaque parties de son corps.
Tout cela avait débuté lorsque Verne avait remarqué une dispute entre ses parents puis il avait appris que son père avait placé l'argent qu'ils avaient économisés y compris celui qui lui permettrait de faire des études.
Aussitôt, il avait abandonné le lycée. À quoi ça sert de dépenser de l'argent pour ses études s'il ne peut même pas espérer étudier la mode ? S'il en voulait à son père originellement, sa mère avait finit par être dans son viseur. Il avait dû la confronter pour obtenir des réponses. Et en vérité, il ne voulait pas de ces réponses, il voulait être rassuré ce qu'elle n'a pas su faire.
_Si tu ne peux pas devenir couturier, tu peux devenir quelque chose d'autre.
~19 Juin 2168~
Verne attendait depuis une heure devant la pharmacie. Il n'avait rien d'autre à faire. De toute façon, depuis la veille, il était incapable de s'endormir. Dès qu'il fermait ses yeux, ses pensées se bousculaient. Lorsqu'il ne repensait pas à la mort de son père, il pensait à sa mère qui s'était enfermée dans son travail. Et lorsqu'il évitait de ressasser ces souvenirs, la culpabilité lui prenait la gorge.
Ses yeux gonflés se levèrent vers son frère qui venait de sortir de la pharmacie Zenatech. En temps normal, il lui aurait sauté dans les bras, ça faisait longtemps dans les bras. Mais il s'en souvenait. "Notre père était un idiot". La rancœur tordait son visage. Hermès le fixait avec un regard sévère.
_Ne me regarde pas comme ça, Verne. Tu ne connais pas l'histoire de la séparation de mes parents.
Hermès commença à prendre le chemin de sa maison suivit par Verne qui ne savait pas ce que la séparation de leur père et de sa mère avait à voir dans l'histoire.
Mais sur le chemin, Hermès racontait que son père et sa mère était plutôt riches. Leur père était commercial pour Osinski alors que sa mère travaillait en tant que mannequin.
Mais leur père avait un gros défaut, il avait des idées qu'il considérait comme révolutionnaires et qu'il voulait mettre en application. Cependant, sans l'accord des corporations, compliqués de monter un commerce et d'obtenir le financement.
Pour poursuivre ses idées, leur père a ainsi ruiné sa famille. Lorsque sa mère a découvert qu'il empruntait de l'argent pour qu'ils poursuivent leur mode de vie, elle l'a quitté et a emmené Hermès dans un appartement de High Cloud. Par la suite, elle bien tenté de se relancer dans la mode mais elle ne semblait plus y avoir sa place. Elle a donc enchaînée les petits jobs avant de tomber malade et de connaître la fin que Verne connait.
_ Pourquoi tu ne m'as rien dit plus tôt ?
_ Quand j'ai découvert ça, il m'était impossible de voir papa comme quelqu'un de bien. Je ne voulais pas t'infliger ça. Je voulais croire qu'il avait changé et qu'il n'allait pas vous infliger ça.
Une veine pulsait sur le front de Verne.
_ Mais ça c'est à moi de le décider. Je t'ai tout raconté lorsque ça nous est arrivé et toi, tu n'as même pas cherché à me voir pour me raconter ça. Tu n'as rien dit à ma mère.
Hermès s'arrêtait, son regard toujours rivé droit devant lui.
_ J'en ai parlé à ta mère mais elle m'a dit qu'elle s'en chargerait si ça devait arriver.
Verne sentait sa colère monter.
_ Tu en as même parlé à ma mère et pas à moi. J'étais concerné aussi, non ? J'avais mon mot à dire.
_ Tu n'étais qu'un enfant Verne quand j'en ai parlé. Tu n'étais même pas en âge de comprendre.
Verne tourna ses talons sans que son frère détourne le regard vers lui.
_ Tu devrais parler à ta mère, Verne.
L'adolescent entrechoqua sa langue et son palais en signe d'énervement.
_ Je ne suis plus un enfant, Hermès. Je suis en âge de savoir ce que je dois faire.
Sur le chemin de retour, Verne, aveuglé par sa colère, ne pensa même un instant qu'en vérité c'était la dernière fois qu'il voyait son frère.
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